DRC authorising the ratification of the SADC protocol

Democratic Republic of Congo/ République démocratique du Congo : National Assembly Adoption of the Bill authorising the ratification of SADC Protocol on Gender’/ ‘Adoption du projet de loi autorisant la ratification du protocole de la SADC sur le genre’

Le projet de loi autorisant la ratification du protocole de la SADC sur le genre et le développement a été voté, hier lundi 27 décembre, par 333 députés nationaux sur les 335 ayant participé au vote.

Présenté par la ministre du Genre, Famille et Enfant, Marie-Ange Lukiana, ce protocole de la SADC, signé Á  Johannesburg (Afrique du Sud), le 17 aoÁ»t 2008, entre les pays africains membres de cette organisation sous-régionale, a suscité des préoccupations de la part des élus du peuple.

Les questions ont tourné sur la faisabilité de la promotion de la femme dans tous les domaines de la vie et son intégration dans la dynamique visant sa promotion.

Pour le député national Kiakwama, intervenant en lingala, la femme doit prêcher par l’exemple sur sa dignité. Avant de déclarer : « Pas de développement sans une contribution consciente et responsable des femmes. Leur action doit être au- dessus de tout. Les femmes doivent être militantes et non propagandistes ».

Un autre aspect Á  prendre en compte pour intégrer réellement la femme, Á  en croire la députée Adèle Kayinda, c’est la révision du Code de la famille pour donner le sens Á  la loi sur la parité.

L’effectivité de la dite parité fait toujours appel Á  l’homme, complète l’élu du peuple, Crispin Mutumba, qui est revenu sur les objectifs du texte Á  ratifier, les principales obligations imposées aux Etats parties et les intérêts.
Comme pour sermonner ses collègues députés, le président de l’Assemblée nationale, Evariste Boshab, est revenu sur l’illustration du récit de la création, citant l’ancien testament dans la bible, pour ressortir la nécessité de la promotion des droits de la femme. Et de noter : « Il n’ y a pas un homme, qui ne soit né de la femme…, reconnaître les droits de la femme, c’est promouvoir le droit de toute l’humanité… Si chaque homme devait se souvenir de la femme, tirée de ses os, chair de sa chair, il y aurait plus de discrimination ».

LA REPLIQUE DE LA MINISTRE : De son côté, la ministre Lukiana a regroupé les préoccupations de députés en recommandations et questions.

Parmi les recommandations, on a noté la promotion d’un budget sensible au genre, la vulgarisation dudit protocole de la SADC, la prise en compte du protocole dans le cadre de la révision de la loi électorale, et la promotion de la dignité de la femme par rapport aux danses et autres formes d’exhibition.
Marie-Ange Lukiana a révélé que le gouvernement de la République a déjÁ  adopté en Conseil des ministres, le projet de loi sur la parité homme-femme. Le texte sera donc bientôt soumis Á  l’appréciation de la représentation nationale, a-t-elle précisée. Il en est de même du Code de famille en phase finale de sa révision, a-t-elle poursuivi.

Pour ce qui est des questions sur l’opposition entre la volonté politique affichée, et la place peu enviable occupée par la femme, la ministre a indiqué qu’il est faux d’affirmer que la femme congolaise n’ose pas. Pour preuve, cette dernière alimente et vivifie les partis politiques existants par sa participation massive.
A en croire Marie-Ange Lukiana, la promotion de la femme passe par la promotion du social pour aboutir au progrès. Cette prise de position, rassure t-elle, ne doit pas être folklorique : « Il est temps de capitaliser les capacités de la femme Á  tous les niveaux ».

C’est ce qui motive l’engagement du gouvernement de la RDC, qui a fait asseoir le ministère du Genre, Famille et Enfant sur trois piliers : la promotion des droits des femmes, la structuration et l’autonomisation des femmes.
Cette loi qui se présente au vu des uns et des autres comme la solution sine qua non pour le développement comporte comme principaux objectifs, le développement et la croissance économique, et la réduction de la pauvreté dans la sous-région. Le protocole fixe l’échéance Á  2015 pour la mise en Å“uvre des obligations des parties.

Source: http://www.lepotentiel.com///afficher_article_archive.php?id_article=104991&id_edition=7008&yearID=2010&monthID=12&dayID=28