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Maurice, 25 avril: Les femmes sont les premières Á subir les aléas du changement climatique. L’île s’est longtemps crue Á l’abri de ce problème mais les inondations meurtrières du 30 mars 2013 sont venues nous rappeler que la nature doit être traitée avec le plus grand respect. Depuis 2011, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a lancé la campagne «Une Famille, Une Plante” pour promouvoir l’utilisation des plantes médicinales Á travers la communauté et en particulier auprès des femmes.
« Si les femmes ont été ciblées dans le cadre de ce projet, c’est parce qu’elles ont une influence particulière sur la famille et qu’elles sont généralement les gardiennes des traditions et des valeurs », c’est ce qu’explique Maxwell Sardoo, Environment Officer. Et ensuite parce que ce sont généralement elles qui transmettent leur savoir aux générations futures. A travers les femmes, Maxwell Sardoo et son équipe ont touché toute la famille. L’objectif de cette campagne était de faire don d’au moins une plante médicinale par famille. Ainsi, en 2012, quelques 20 000 plantes médicinales ont été distribuées et 10 000 plantes supplémentaires l’ont été en 2013. Cette distribution a été effectuée en collaboration avec le Citizens Advice Bureau, le ministère de l’Egalité du Genre, le National Women’s Council et divers organisations non-gouvernementales dont l’Association pour l’éducation des enfants défavorisés” (APEDED) dont le siège est Á Chemin Grenier. Cette ONG s’est également mise Á cultiver des plantes médicinales dans sa cour et Á offrir gratuitement aux femmes de la communauté un accès facile Á ces « médicaments » naturels.
Par cette simple action de distribution de plantes médicinales aux familles, l’approche de «learning by doing » de cette campagne a contribué Á une île plus verte et Á long terme, ces plantes avec d’autres atténueront les effets néfastes du changement climatique. De plus, avec ces plantes, les femmes peuvent soigner leurs proches malades ou en vendre le surplus et ainsi récolter un peu d’argent. Cette campagne « Une Famille, Une Plante » a eu un effet boule de neige car elle a encouragé la communauté des femmes Á entreprendre des projets d’entrepreneuriat.
Il n’y a pas que le ministère de l’Environnement qui pense Á minimiser les effets destructeurs du changement climatique. Des particuliers y pensent et élaborent même des projets Á cet effet. C’est le cas de Zaheeda Chuttoo-Jadhakhan. Cette femme contribue Á la réduction du réchauffement de la planète avec un produit nommé “Supertech”. Il s’agit d’un équipement placé dans le réservoir Á carburant d’un véhicule et qui réduit la consommation d’essence ou de diesel. Une réduction se situant dans la fourchette de 6 Á 12%. Cet équipement permet aussi de réduire les émissions de gaz jusqu’Á 80% et de ce fait, l’entretien n’a pas besoin d’être aussi régulier qu’avant. « Supertech » est adapté Á tous les types de moteurs, qu’ils soient Á essence, Á diesel ou hybride, soit le mélange essence et éthanol.
Zaheeda Chuttoo-Jadhakhan a découvert ce produit en Europe et a fait un essai sur une base pilote au Kenya et au Sénégal. Test réussi qui a fait qu’elle importe désormais le produit Á Maurice pour qu’il soit testé et par la suite commercialisé. Elle a d’ailleurs ouvert son entreprise nommé Platinum Solutions. La Central Water Authority s’est montrée intéressée Á le tester et cet appareil a été installé dans les réservoirs des camions de distribution d’eau.
Elle dit qu’elle a eu beaucoup de mal Á être prise au sérieux car ce type d’équipements a toujours été présenté par des hommes dans le passé. Toutefois, elle ne s’est pas découragée et quand les clients ont été satisfaits du produit, ils ont réalisé qu’elle en savait autant que les hommes sur le sujet.
Son business a une contribution directe sur la prévention des catastrophes provoquées par le réchauffement climatique du fait que la pollution des véhicules est responsable de 30% d’émissions nocives dans l’atmosphère. Ce business et le projet du ministère de l’Environnement s’inscrivent en droit fil de l’addendum du Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement ayant trait au changement climatique. S’il est impossible d’annuler ses effets, le mieux que nous puissions faire, c’est de ralentir le processus et de limiter la casse. Donc, tout projet allant dans ce sens mérite d’être grandement encouragé.
Sakinah Caunhye fait partie des quatre étudiants de l’Université de Maurice ayant été sélectionnés pour participer Á la newsletter axée sur le Sommet national de GL portant sur le Protocole de la SADC@l’Å“uvre.
Comment on Changement climatique Á Maurice: Gouvernement et particuliers font des efforts pour en atténuer l’impact