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Nom de l’article: Pratique illégale : Des médicaments vendus dans les boutiques.
Nom du journal: Le Défi Plus
Date: 10 Sept 2011
Pays: Maurice
Thème: Sante
Techniques : Enquête
Genre journalistique : Nouvelles et brèves
Classification du genre : Abstraction du genre
Description : L’article paru dans Le Défi Plus du 10 Septembre 2011 fait part de la vente des médicaments dans les boutiques de différents endroits, une pratique non seulement illégale mais aussi dangereuse. Sur sept boutiques visitées, cinq vendent des médicaments tels les antidouleurs comme le Panadol soluble et l’Efferalgan, mais aussi des anti-inflammatoires. Ravind Gaya, ancien président de la Pharmaceutical Association Mauritius (PAM), fait partie de ceux qui ont alerté les autorités concernées. C’est lui qui, il y a huit ans avait exigé l’interdiction du paracétamol dans les boutiques et grandes surfaces. Celui-ci déclare que « C’est malheureux que huit ans après, la situation soit pire ! Non seulement les boutiquiers et gérants de grandes surfaces vendent-ils du paracétamol, mais ils vendent aussi des anti-inflammatoires. Ils sont inconscients du danger auquel ils exposent leurs clients car ils n’ont pas les compétences pour vendre des médicaments ».
Analyse : L’article est classifié comme faisant abstraction du genre, puisque seul deux hommes ont pu partager leurs avis sur cette pratique illégale, il s’agit d’un pharmacien et de Ravind Gaya, ancien président de la Pharmaceutical Association Mauritius. La femme quant a elle n’a pas eu son mot Á dire alors que cet article met l’emphase sur la santé. Il semblerait que le journaliste ait été sur le terrain afin de mettre Á découvert cette pratique illégale, mais il aurait pu aller plus loin en prenant les propos des mauriciens et mauriciennes afin de leur laisser la chance de s’exprimer sur ce problème. Certainement les propos du ministère du commerce et de la Santé dans cet article pourraient décevoir plusieurs, car ici la loi n’est pas respectée et les lecteurs se demandent surement que font les autorités afin de faire cesser ce problème. Et tout comme le pharmacien l’a commenté « Ces commerçants le font au nez et a la barbe des autorités sans être inquiétés. Pourtant ils sont en train de mettre en danger la sante des malades ». Ravind Gaya a par ailleurs précisé qu’il y a huit ans, il avait exigée l’interdiction du paracétamol dans les boutiques et de nos jours même des anti-inflammatoires sont en vente, ce qui veut dire que la situation s’aggrave de plus en plus. Afin de mettre sur pied un plan d’action pour lutter contre cette pratique illégale, le ministère de la Santé a organisé une réunion ayant pour participants les représentants des pharmaciens, du Consumer Protection Unit, du ministère du Commerce, de la Mauritius Revenue Authority, et de la Small and Medium Enterprises Development Authority. Le journaliste aurait bien pu rechercher l’avis de quelques uns de ces participants. Les boutiquiers et les grandes surfaces sont les principaux concernés de cette pratique et le journaliste n’a fait qu’ignorer ces personnes en ne leurs laissant aucune chance de s’exprimer. Peut-être qu’ils n’ont pas pensé aux complications dont certains pourraient en être victimes après avoir pris ces médicaments ; leur but étant de venir en aide a ces personnes qui résident dans leur région.
Remarque du formateur : Bien que le journaliste ait décidé de mener sa propre enquête, cet article démontre non seulement un manque d’opinions mais aussi d’informations, sans oublier que une fois de plus la femme n’a pas eu l’occasion de s’exprimer alors qu’elle est belle et bien concernée par ce problème de pratique illégale qui pourrait nuire a la santé de tous. En précisant que cette pratique est ‘illégale et dangereuse’, le journaliste aurait pu profiter pour sensibiliser les lecteurs sur les peines courantes que risquent les commerçants qui ne respectent pas la loi, en procurant illégalement ces médicaments aux clients. Il aurait aussi pu rechercher l’avis d’un médecin qui aurait commenté sur les dangers de ces médicaments. Ou encore les prévenir que ces médicaments achetés n’ importe où, comportent le risque d’être expirés et qui au lieu d’aider Á les guérir pourrait justement nuire Á leurs états. Le journaliste a aussi incorporé une photo dans cet article, celle d’une femme qui vend du paracétamol dans sa boutique, une image qui va encore une fois prouver que cette pratique est bien courante dans le pays.
Exercices :
Á˜ Quelles sont les voix manquantes ?
Á˜ Quel sont les sanctions prises a l’encontre des commerçants qui ne respectent pas la loi?
Á˜ Comment le journaliste aurait-il pu agrémenter cet article ?
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Comment on Pratique illégale : Des médicaments vendus dans les boutiques.