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Trois hommes pour discuter de l’Islam et des femmes.
Waow! Ceci est vraiment incroyable, en particulier dans un pays où la Constitution et la législation contre la discrimination sexuelle énoncent clairement qu’on ne peut discriminer sur la base du sexe. Dans ce cas précis, la discrimination est donc Á son apogée.
Quand mettrons-nous un terme Á cette société patriarcale où certains hommes pensent encore qu’ils sont le nombril du monde et que c’est seulement eux qui peuvent intervenir sur des grandes questions ? Les hommes qui se prétendent féministes doivent être conscients des effets et des dangers de la patriarchie. Le débat concerne les femmes et seulement les hommes seront présents sur le panel en ce jeudi 24 mars au Book Café de Belle Rose. Ces hommes ne sont-ils pas embarrassés qu’il n’y ait pas une seule femme sur le panel? Est-ce la démocratie que de n’entendre que des voix masculines ? J’ai discuté de cette question avec mon mari Dev Virahsawmy, qui est un des panelistes et il dit espérer que les femmes dans l’audience poseront des questions et feront entendre leurs voix. Mais cela ne suffit pas !
Je suis sÁ»re que les organisateurs argueront qu’ils n’ont pas réussi Á trouver une seule femme qui accepterait de parler de cette question. Je suis désolée mais je ne gobe pas cet argument. Je connais au moins trois femmes de foi islamique qui auraient été heureuses de figurer sur le panel et de s’exprimer. Les femmes n’ont pas peur de le faire et elles sont même prêtes Á venir de l’avant pour exprimer leurs vues mais il faut seulement leur donner la chance de le faire. Ce n’est pas nécessaire de les chercher Á la loupe.
J’étais récemment en Afrique du Sud. Comme je devais rester alitée en raison d’une fracture au genou, j’ai eu l’occasion de faire un zap télévisé allant de la BBC Á CNN en passant par Al Jazeera et vice-versa, prenant connaissance de l’agitation dans les pays du Moyen Orient. Je ne pouvais croire mes yeux. Les femmes étaient descendues dans les rues. Elles parlaient aux journalistes, qu’elles soient voilées, avec un burka ou en jean et t-shirt ou arborant simplement de longues robes avec un foulard sur leurs têtes. Elles étaient de tous les âges et parlaient toutes avec une grande assurance. Les entendant, je me suis sentie fière d’être une femme. Cependant, je me suis demandée pourquoi elles étaient aussi vocales, passionnées et engagées ? En les écoutant, j’ai réalisé qu’elles vivaient des expériences traumatisantes et tentaient de trouver des solutions pour leurs pays, leurs familles et leurs enfants. Qui auraient pu faire cela mieux que les femmes elles-mêmes? Les femmes sont plus concernées par les questions sociales que les hommes. La guerre, le changement climatique, le manque d’installations sanitaires, de logement, d’électricité, d’eau, d’éducation, de soins aux enfants, le divorce, la polygamie et toutes les grandes questions concernent très souvent davantage les femmes que les hommes.
Pourquoi ne donnons-nous pas une chance aux femmes de parler Á Maurice ? Les Mauriciennes ne sont pas stupides. Très souvent, l’argument avancé est que les femmes ne peuvent pas parler sur de grands enjeux. Ce débat est-il trop important pour que l’on mette des femmes sur le panel? Mais il concerne justement les femmes !
On pense toujours aux universitaires lorsque des débats de ce type sont organisés. N’est-il pas temps pour que les femmes qui travaillent sur le terrain soient conviés Á la table? Après tout, ce sont elles qui vivent les inégalités du genre. Ne mettre que des érudits sur le panel signifie non seulement que nous mettons les femmes de côté mais aussi que nous réduisons au silence celles qui peuvent parler de leurs expériences sur le sujet qui sera débattu.
Ce que je trouve encore plus choquant est que le débat portera aussi sur le rôle et l’égalité des chances pour les femmes de foi islamique. Qui peuvent en parler mieux que les femmes elles-mêmes ? Les hommes citent les livres alors que les femmes évoquent leurs expériences.
Il n’est pas étonnant que les résultats de la dernière recherche de Gender Links indiquent que les femmes s’expriment seulement Á 19% dans les médias. Et que celles qui parlent, le font seulement sur des sujets magazines.
Si les femmes de foi islamique du Moyen Orient peuvent parler ouvertement, pourquoi pas les Mauriciennes ? On n’a pas le droit de réduire les femmes au silence sur une question qui les concerne.
Loga Virahsawmy est directrice du bureau francophone de Gender Links et présidente de la Media Watch Organisation. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.
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Comment on Réduire la voix des femmes au silence sur une question qui les concerne