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L’histoire de la sorcellerie Á Maurice remonte Á plusieurs décennies. Elle a su s’adapter au fil des siècles. Chacun y va de ses croyances. Tant pour chasser les mauvais esprits, pour ne plus être sujet Á la jalousie des gens ou encore pour faire fortune, l’amour et le bonheur.
Les informations sont refilées de bouche Á oreille. « Vous avez tel problème. Je connais quelqu’un qui avait le même problème que vous. Désormais cela va mieux pour lui », c’est grosso mode ce qu’ils avancent. Avant de vous laisser entendre que l’on vous a jeté un mauvais sort et qu’il «faut faire un travail » pour enlever ce sort.
Ces sorciers jouent sur la faiblesse émotionnelle de leurs victimes. Ils utilisent plusieurs astuces pour convaincre comme parler dans des langues incompréhensibles, exhiber des photos de divinités religieuses, se rendre dans des endroits mystérieux comme les cimetières au beau milieu de la nuit. Certains vont jusqu’Á jeter des limons, des bougies, des cartes Á des carrefours jouxtant des zones résidentielles.
Les victimes sont issues de toutes les couches sociales et de toutes les catégories socio-professionnelles. A la fin juin, un manager de banque et un expert comptable ont été retrouvés dans un cimetière. C’est sur l’invitation d’une nommée Dorine l’Eveillée, pseudo-sorcière, qu’ils s’y étaient rendus pour des rites spécifiques. L’un souffrait d’atroces douleurs Á la jambe tandis que l’autre avait des problèmes d’infertilité.
La sorcière leur a demandé d’acheter une liste de produits comprenant 30 noix de coco, deux bouteilles de rhum, deux bouteilles de vin, du camphre, trois pigeons, cinq poules sur pattes et des épices. Cette femme qui a encaissé Rs 750, soit environ 187 rands, a été interrompue dans son présumé rituel par l’arrivée des policiers.
La sorcellerie étant une activité illégale Á Maurice, elle a été traduite en cour et libérée contre le versement d’une caution de Rs 2000, soit 500 rands, en attendant son procès.
Dans les cas où les hommes officient, des femmes se sont retrouvées victimes d’agressions sexuelles. Une adolescente de 16 ans a accusé un présumé sorcier d’abus sexuels répétés sur sa personne. L’homme en question, âgé de 55 ans, se trouve être l’ex-concubin de sa soeur, qui s’adonnerait aussi, selon elle, Á la sorcellerie.
Selon les dires de l’adolescente, son présumé agresseur lui aurait fait croire qu’il devait avoir «un contact physique pour lui enlever un mauvais esprit ». Il aurait ainsi profité d’elle Á deux reprises dans un bungalow qu’il louait Á Albion, village sur le littoral ouest de l’île, une troisième fois dans un autre bungalow de la localité et une quatrième fois dans un bois Á l’arrière d’un hypermarché Á la périphérie d’une ville.
La jeune fille a en outre, expliqué aux policiers qu’elle s’est tue pendant deux ans. Elle a toutefois expliqué que c’est sur les conseils de son actuel petit ami qu’elle s’est confiée Á sa future belle-mère, qui lui a conseillée de porter plainte. Mais le prévenu affirme qu’il s’agit d’un acte de vengeance car la jeune fille lui devait de l’argent.
Dans un autre cas, la famille d’une jeune mariée, qui avait un comportement bizarre, s’est vu escroquer une somme de Rs 80 000, soit 20, 000 rands par une sorcière. Le frère de cette dernière qui s’est fait passer pour un présumé sorcier, a conseillé Á une jeune enseignante, de coucher avec lui pour la purifier. «Il m’a dit qu’il mélangeait son sperme au nectar qu’il me fera boire pour purifier mon corps », explique cette dernière.
Dans le nord du pays, des habitants ont retrouvé les restes d’un bébé sur un terrain vague. Les villageois sont persuadés que ce petit corps a été utilisé pour des pratiques relevant de la magie noire. D’autant plus, que le cadavre du bébé aurait été jeté près d’un kalimaye, qui est un temple tamoul. Ce sont des femmes laboureurs qui allaient couper de l’herbe Á l’aube qui ont découvert ce qu’elles ont qualifié de «chose épouvantable ».
Il faut que les autorités réagissent promptement et se lancent dans une campagne d’explication pour décourager les pratiques de sorcellerie et ainsi éviter aux gens crédules de se faire agresser sexuellement ou arnaquer.
Jimmy Jean-Louis est journaliste Á Maurice. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links, qui apporte des perspectives nouvelles Á l’actualité quotidienne.
2 thoughts on “Sorcellerie Á la mauricienne…entre arnaque et abus sexuels”
ces pratiques sont aussi tres courante en france malheureusement, la culture africaine a dépassé les frontieres. j ai été victime d une personne maghrebine qui a été voir un marabout pour me detruire et me nuire sur tout ! j ai beaucoup souffert et j ai du mal a me debarrasser de ses nuisances ! je suis croyante et j evite les personnes qui pratiquent ce genre de choses ! mais malheureusement meme en france cest tres a la mode ! ces gens la devraient mourir parce quils detruisent la vie des gens, sy introduisent de force et nuisent a tout !! que dieu nous protege d eux et de leurs magies !
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