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Les médias pourraient constituer une partie des solutions aux violences basées sur le genre (VBG). Ils doivent même jouer un rôle prépondérant dans la lutte contre ces violences, estiment des activistes des droits de l’Homme, en particulier ceux qui souhaitent la promotion et l’intégration de la femme dans tous les domaines de la vie en tant que partenaire égale de l’homme.
Les médias étant vraiment influents sur les prises de décisions dans plusieurs pays, ils restent un atout fondamental pour régler certains problèmes de société. A ce titre, eu égard Á la volonté manifeste de promouvoir l’égalité du genre tant dans l’environnement du travail que par rapport Á l’image qu’ils projettent des femmes, les médias sont appelés Á relancer le débat et Á mettre la question Á l’ordre du jour en vue de mieux informer la société afin que celle-ci surmonte les stéréotypes du genre pour se conformer aux règles juridiques établies par les gouvernements.
Et par rapport aux médias qui véhiculent des informations contre cet idéal que les Nations Unies (NU) s’emploient depuis plusieurs années Á adapter certains textes qui permettraient Á la femme de s’émanciper avec des avantages reconnus de tout temps Á l’homme. Il s’agit des libertés fondamentales, Á savoir celles liées Á l’égalité face Á l’homme devant la loi, ainsi que le droit au partage des responsabilités Á titre égal avec les hommes Á tous les niveaux de vie.
C’est la même option que défend le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement, notamment dans ses articles 4 et 8 quand il demande aux Etats membres qu’ils s’engagent Á prendre des dispositions en vue d’établir l’égalité du genre et d’être sÁ»rs que celles-ci ne soient pas en contradiction avec d’autres dispositions sur le plan pratique et ce, d’ici 2015.
Les pays de cette région entendent, dans cette perspective, supprimer toutes formes de lois discriminatoires et abolir le statut d’incapacité juridique de la femme ou n’importe quelle autre disposition qui la maintiendrait dépendante d’un père, mari, fils ou de tout autre homme.
Les médias qui soutiennent cette démarche se sont impliqués en dépit de tous les obstacles connus, particulièrement par la Congolaise, notamment son assujettissement aux coutumes et traditions et les hommes qui souhaitent régner sur la femme. Ainsi, dans cette optique, des reproches modérés ont souvent été faits Á un garçon qui mettrait une fille enceinte, et que celle qui garde son enfant, est couverte de honte et d’humiliation. C’est pourtant les traditions qui sont Á l’origine de certains maux tels que la polygamie, l’excision et même le VIH/SIDA, qui affectent ces temps-ci beaucoup des femmes Á cause du vagabondage et du libertinage sexuel de leurs partenaires.
La résolution 1325 du Conseil de sécurité de NU Á propos des femmes, de la paix et de la sécurité demande Á ce que tous les Etats membres mettent fin Á l’impunité et Á l’injustice. Elle prie dans son paragraphe 7, les Etats membres d’accroître leur soutien envers les formations basées sur la parité dans le cadre de l’investissement, surtout les plans de microcrédits pour les femmes et les jeunes filles afin que la protection et la promotion des droits de la femme soient une réalité.
Cette approche justifie une cohérence en vue de lutter contre les violences politiques, économiques, sociales et culturelles faites aux femmes. Elle favorise la restauration des droits de la femme, contrairement aux messages et informations stéréotypées, véhiculées dans d’autres médias où les conservateurs des us et coutumes défendent le statut quo.
La lutte contre les violences faites Á la femme, notamment celles basées sur le genre étant devenue un cheval de bataille des Etats membres des NU et de la SADC, elle doit absolument trouver un écho favorable dans les médias pour établir des réseaux de chevaliers de la plume impliqués dans cette course et pour vulgariser et sensibiliser toutes les classes sociales, les personnalités publiques afin qu’elles deviennent des champions du respect des droits de la femme.
Elsa Indombe est journaliste en République Démocratique du Congo. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.
GL Special Advisor @clowemorna opens the floor & breaks the ice in welcoming all the different grantees with their country's @WVLSouthAfrica Conference#GenderEqaulity#CSW69 pic.twitter.com/P9zDtXcIAy
— Gender Links (@GenderLinks) March 5, 2025
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