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Les femmes malgaches ne sont pas Á la traîne dans le domaine de l’innovation. Nirina Razafindrabodo se distingue dans le métier de coiffeuse avec un nouvel outil, le Kondôla qui amène plus de clientes dans son salon de coiffure.
Pour Nirina, l’entreprenariat est une responsabilité et un moyen pour subvenir Á ses besoins par sa propre création. Mère de deux enfants, elle essaie d’avoir plus d’indépendance financière vis-Á -vis de sa famille. Survivante des violences tant physiques que morales de son époux, elle prend en main sa destinée en allant de l’avant. Elle veut Á tout prix avoir un emploi Á plein temps, une activité génératrice de revenus. Elle a parlé Á sa mère qui exprime au début sa réticence vis-Á -vis de son projet de vie.
« Une mère doit s’occuper de sa progéniture Á la maison et ne pas aller travailler ailleurs » lui a dit maintes fois sa mère. Nirina se trouve dans une situation problématique : avoir un emploi tout en restant Á la maison pour ses deux enfants. Elle doit cesser de se lamenter sur son sort et a décidé de concrétiser son projet d’avoir son salon de coiffure tout en restant Á la maison pour s’occuper de ses deux enfants.
Et un jour, Nirina a entendu parler du projet « Survivantes des violences basées sur le genre et entreprenariat » de Gender Links Á Madagascar . Elle a fait son inscription pour bénéficier des activités liées au dit projet. Elle a suivi les séances d’information et de renforcement de capacités.
Les sessions de formation lui ont permis de prendre conscience qu’elle a des dons et talents en matière de coiffure Á exploiter et Á en faire un métier. Elle a commencé Á aménager un local dans sa maison pour servir de salon de coiffure. Entre temps, elle s’est appliquée Á concevoir et Á confectionner son « kondôla », une sorte de métal en forme de tuyau pour boucler les cheveux.
Le « kondôla » de Nirina est une innovation qui a fait ses preuves dans le métier de coiffeuse, en particulier dans l’art de boucler les cheveux. La clientèle ne cesse d’augmenter et mon salon de coiffure actuel se trouve être étroit nous confie Nirina. Et elle enchaîne dans ses propos : mon « kondôla » me permettrait d’ouvrir de nouveaux horizons, je compte le mettre sur le marché local et je trouverai de partenaires financiers pour bâtir un nouveau salon de coiffure répondant aux normes requises.
Cette production de Nirina apporte une innovation dans le métier de coiffeuse et valorise les compétences endogènes.
Pour la jeune maman, la volonté de se surpasser, appuyée par les aides octroyées par les organismes permettent Á de nombreuses femmes d’être indépendantes par rapport Á son mari, d’aider dans la prise en charge de tout ce qui constitue le foyer et surtout d’avoir une nouvelle image au sein de la société.
Comment on Madagascar:Le Kondôla, un nouvel outil de coiffure Á la Malagasy