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Actuellement président de l’association « Fikambanan’ny vehivavy mivoatra », Susanne Razafindravola, a marqué ses débuts, il y a 14 ans dans la région Haute Matsiatra, province Fianarantsoa, avec son retour au pays et son ambition d’accroître la filière « rary » ou tressage. La thématique de sa présentation de projet se portait sur l’amélioration du niveau de vie des femmes par le genre. Pour ce faire, son association a opté pour le rassemblement des femmes qui travaillent dans ladite filière dans une même association afin d’avoir plus de productions et dans ce sens une meilleur rentabilité.
A l’origine, le tressage traditionnel ne répondait pas ni aux attentes du marché national ni Á ceux du marché international. Les produits sont donc vendus Á bas prix sur le local même. Les relations avec l’extérieur ont permis Á l’association d’avoir une technique de tressage plus moderne, suivant les normes internationaux et répondant aux attentes des clients.
Sur ce, nombreux sont les entités qui ont apporté leur collaboration dans la formation des femmes de l’association. Le PSDR ou Plan Social de Développement Rural ont construit le bâtiment pour abriter les membres qui habitent Á des kilomètres du quartier général. Le Saha Betsileo a octroyé des formations dans la transformation des matières premières. Prosperer a surtout collaboré dans la formation sur la gestion d’une association ainsi que sur le processus de prêt.
Dans le tressage, chaque individu a ses propres responsabilités. Les hommes s’exercent dans le laboure des terres puis dans la plantation des matières premières. Ils assurent aussi le transport des produits vers les grands marchés. Par contre, les femmes se concentrent surtout dans la récolte et leur nettoyage. Enfin, tous les deux travaillent ensemble dans la finition des produits, c’est-Á -dire, le tissage et la confection des cordes.
Cependant, l’association rencontre des problèmes au niveau des circuits de distribution. Mais cela n’a pas empêché la fondation d’une filiale pour jeunes afin d’assurer leur avenir par la pratique du tressage et ainsi élargir la filière « rary » de la région. L’implantation de l’association a permis Á de nombreuses femmes de bénéficier beaucoup plus d’indépendance en termes de financement. Le projet a fournit Á la population de la Haute Matsiatra un terrain sur lequel femme et homme sont des partenaires, d’abord, dans l’amélioration de leur vie, puis dans la contribution pour le développement de leur communauté.
Comment on Madagascar:Le « rary », un savoir-faire local des femmes