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Kinshasa, 9 May: «Il existe aujourd’hui des femmes chefs d’entreprise, rédactrices en chef, responsables des rubriques au Katanga » témoigne Godelive Nyemba. Ce sont les premiers résultats d’un long combat dans lequel s’est engagée cette journaliste professionnelle, venue participer au deuxième sommet national sur le Protocole de la SADC sur genre et le développement organisé Á Kinshasa du 6 au 8 mai.
Représentante de la province du Katanga, Godelive Nyemba a commencé sa lutte après le constat que les femmes des médias accédaient difficilement aux postes de prise de décision.
”Même 30 ans après de service, elles assument toujours le même de reporter simple”, explique-t-elle. De ce constat va naitre son engagement en faveur du genre. Elle décida en 2007 de créer son propre site internet sur lequel elle publie des articles pour dénoncer la marginalisation de la femme dans les medias et dans d’autres domaines. Depuis lors, elle est déterminée Á faire valoir la notion du genre au Katanga. ”Nous devons avoir une province où les femmes ont les mêmes chances que les hommes”, a-t-elle souhaité.
Avant de créer le site www.lagarde.net, cette activiste du genre a fourbi ses premières armes dans les medias au sein de la radio Tam-tam Á Lubumbashi en 2005 avant d’embrasser la presse écrite. C’est lÁ qu’elle découvrira sa vocation.
Un combat noble
Déterminée Á bien mener son combat, elle va adhérer en 2009 Á une association locale des femmes des medias oeuvrant au Katanga. Avec cette structure, elle va participer Á la sensibilisation des femmes, les chefs d’entreprises de presse, sur la nécessité du respect de la notion du genre dans le métier. Pour elle, ce combat porte déjÁ ses fruits.
Venue Á Kinshasa pour prendre part au deuxième sommet national sur le genre et le développement, Nyemba estime que ces assises sont d’un grand apport dans son combat. Selon, cette rencontre va permettre aux participants venus des différentes provinces de la RDC d’échanger sur leurs expériences en ce qui concerne les questions de genre en RDC.
Pour rendre effectif l’objectif de 50%, 50% de partage de responsabilité d’ici l’année 2015, Godelive Nyemba pense que l’implication de toutes les femmes congolaises est importante. «Tant que les femmes en général ne prendront pas conscience que la lutte doit continuer, il sera difficile d’atteindre les résultats escomptés », affirme l’activiste.
Comment on RDC: Godelive Nyemba, journaliste et activiste du Genre au Katanga