Afrique australe:Cérémonie d’ouverture du Sommet regional 2014: C’est maintenant ou jamais!

Johannesburg, 27 May: La cérémonie d’ouverture de l’édition 2014 du Sommet régional de Gender Links portant sur le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement a eu lieu dans la matinée du lundi 25 mai 2014. Plus de 350 personnes étaient réunies dans une ambiance très chaleureuse au Kopanong Hotel and Conference Centre de Johannesbourg. Le thème de l’évènement organise par Gender Links est ” 50/50 d’ici 2015 et un solide agenda post 2015″.

Les participants issus de 13 pays membres de la SADC Á  savoir le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, le Swaziland, la Zambie, la République Démocratique du Congo, Madagascar, Maurice, la Namibie, la Tanzanie, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud sont venus partager leurs expériences et échanger leurs bonnes pratiques en matière de lutte en faveur de l’avènement de l’égalité du genre. En dépit de la diversité linguistique, culturelle, et générationnelle des participants, l’unité a marqué la cérémonie d’ouverture. Tous les participants entretiennent l’espoir que la campagne 50/50 connaitra un avancement certain dans les mois Á  venir.

« 2015, oui nous le devons, c’est maintenant ou jamais ! ».C’est avec ce slogan qu’a débuté la cérémonie d’ouverture. Colleen Lowe Morna, la directrice exécutive de Gender Links, a rappelé que l’échéance de 2015 approche. En effet, le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement stipule qu’un certain nombre d’objectifs doivent être atteints en aoÁ»t 2015. La directrice exécutive de Gender Links estime que la lutte pour l’égalité de genre a certes connu des avancées mais que beaucoup reste Á  faire. Le temps presse, a. déclaré Colleen Lowe Morna, avant de passer la parole aux autres personnalités présentes Á  la cérémonie.

Le discours de deux ministres, présents ont retenu l’attention. Le Chief Thesele Maseribane, ministre du Genre, de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de Lesotho, premier homme Á  occuper ces fonctions dans son pays, a parlé de cette première expérience. Il a déclaré qu’en dépit de l’immensité de la tâche, il met au crédit de son pays des avancements certains par rapport aux objectifs du Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement. Il a donné l’exemple de l’accès des femmes Á  des postes de responsabilités. En effet, tous les postes de direction au sein de son ministère sont tenus par des femmes.

Pour sa part, Mireille Martin, la ministre mauricienne de l’Egalite de Genre, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille, a souligné les efforts faits par le gouvernement de son pays pour réaliser les objectifs du Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement. Elle a surtout parlé de la représentativité des femmes au niveau politique. Maurice ne comptait que 6 % de femmes Á  des postes de responsabilité en politique. Le gouvernement mauricien a amendé la loi électorale du pays pour contraindre les partis politiques Á  aligner au moins 30% de femmes aux dernières élections municipales. A l’issue de cet amendement Á  la loi, le nombre d’élues au sein des collectivités locales a grimpé Á  24 %. Et Maurice a gagné plusieurs rangs dans le classement de la SADC par rapport Á  la représentativité des femmes dans des postes de responsabilité en politique.

Susan Swart, une Sud-Africaine, survivante de violence conjugale, devenue femme entrepreneur, a livré un poignant témoignage. Elle a raconté comment, Á  force de volonté, elle a fait son chemin pour devenir son propre employeur. Même si elle vient d’une famille très modeste, les conditions socio-économiques très difficiles dans lesquelles elle a grandi ne l’ont pas empêchée d’atteindre ses objectifs. Elle a toujours fait preuve de détermination et elle compte poursuivre ses efforts pour progresser davantage.

Emma Kaliya du Malawi, la présidente de l’Alliance pour le Protocole de la SADC sur le Genre et le Développement, a pour sa part, insisté sur la nécessité pour tous les partenaires membres du réseau d’être unis dans l’action. « Quels que soient les défis et les difficultés, nous devons rester unis, car nous sommes ici pour continuer la lutte”, a-t-elle déclaré.

Les autres intervenants, dont Muna Ndulo, présidente du conseil d’administration du Gender Links, Valerie Msoka, la directrice exécutive de l’Association des Femmes dans les Médias, et Mfanozelwe Shozi de la commission sud-africaine de l’Egalité du genre, ont tous souligné la nécessité d’intensifier les actions en faveur de la parité Á  l’approche de la date butoir du 17 aout 2015.

Apres les allocutions, les représentants des différents pays se sont répartis en ateliers. Durant les trois jours qui viennent, ils présenteront leurs projets respectifs devant un jury et répondront aux questions d’autres participants. A l’issue des présentations, des lauréats seront désignés dans les catégories suivantes : collectivités locales, entreprenariat, leadership, l’après 2015, changement climatique, médias. La remise des trophées est prévue lors d’uen soirée de gale le mercredi 28 mai.

Cet article portant sur le Sommet régional de Gender Links fait partie du service d’information de GL qui apporte des perspectives nouvelles Á  l’actualite quotidienne.