Sauver les vies des mères et pères lors de catastrophes naturelles

Sauver les vies des mères et pères lors de catastrophes naturelles


Date: December 7, 2011
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Les catastrophes naturelles Á  travers le monde, de même que le dernier tremblement de terre au Japon, ont ouvert les yeux des organisations engagées dans le secteur éducatif et de celles travaillant avec les enfants. «Maman, papa, accompagnez nous s’il-vous-plaît dans un endroit sécurisé. » Les enfants qui ont été formés aux risques des catastrophes naturelles peuvent sauver des adultes et la communauté dans son ensemble, a déclaré Nick Ireland, de Save the Children, au cours d’une session axée sur la conscientisation et l’éducation du public Á  la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles dans le contexte du changement climatique ». C’était le lundi 5 décembre lors de la 17e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (CP17) qui se tient actuellement Á  Durban. Tous les intervenants ont parlé de l’importance de l’éducation afin que les enfants sachent comment faire face aux catastrophes naturelles et aident leurs parents et leurs communautés.

Margaret Wahlstrom, représentante spéciale du secrétaire général pour la réduction de risques liés aux catastrophes naturelles, a fait remarquer que si l’Objectif du Millénaire pour le développement sur l’éducation est appliqué, un plus grand nombre d’écoles doivent être construites pour s’assurer que les filles et les garçons les fréquentent. Selon elle, toutes les parties concernées doivent travailler ensemble non seulement pour s’assurer que toutes les écoles soient des lieux sécurisés mais aussi pour que les enfants comprennent les risques liés aux catastrophes naturelles. «Des communautés ont subi des dommages, des enfants et leurs instituteurs sont morts, » a affirmé Margaret Wahlstrom pendant qu’elle soulignait l’importance de l’implication des enfants. Certains gouvernements et en particulier ceux des pays asiatiques, ont pris des engagements Á  mener des campagnes de sensibilisation pour que les écoles soient des lieux sécurisés.

Nick Ireland a insisté sur le rôle important des enfants non seulement pour se protéger eux-mêmes mais aussi protéger les familles et les communautés. «Les gens n’évaluent pas suffisamment l’influence des enfants et leur impact, » a-t-il précisé en ajoutant avoir été mis au courant d’histoires extraordinaires de survivants après le tremblement de terre au Japon. Il s’est lamenté sur le fait que nous ne tenions pas compte du rôle des enfants dans le sauvetage de vies durant les catastrophes naturelles. «Les enfants sont des catalyseurs dans le sauvetage de vies, » a-t-il insisté en pensant au rôle joué par les enfants durant cette catastrophe naturelle au Japon. En se basant sur ces histoires, les secouristes ont vu le rôle significatif que les enfants ont dans l’identification des membres vulnérables de leurs communautés. Cette contribution doit être reconnue Á  travers l’implication des enfants Á  la préparation aux catastrophes naturelles.

Quel est le lien entre le changement climatique et le trafic d’enfants ? Nous n’y avons jamais pensé mais en écoutant Anthony Spalton du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, nous avons réalisé que le changement climatique va au-delÁ  du discours officiel. «De simples mesures peuvent être prises pour empêcher que les enfants ne se noient et les protéger d’autres calamités, incluant le trafic d’enfants. Oui, les enfants sont Á  risques d’être enlevés lorsqu’ils se retrouvent seuls pendant une catastrophe naturelle, » a-t-il soutenu.

Au niveau mondial, les pays ont fait des progrès, a poursuivi Anthony Spalton. «Des pays comme le Brésil, l’Indonésie, la Chine, le Mozambique et Madagascar ont investi dans des écoles sécurisées. A Madagascar par exemple, depuis 2006, il n’y a pas eu un seul enfant noyé. » Certaines organisations ont utilisé des sites conviviaux pour les enfants tels que des clubs de sports comme centres d’évacuation. Ce sont des sites que les enfants peuvent facilement identifier et où ils sont très Á  l’aise.

La Charte des Enfants sur le plan d’action pour la réduction de risques liés aux catastrophes naturelles a été développée Á  travers une consultation avec plus de 600 enfants dans 21 pays. Les enfants ont été interrogés sur l’impact des catastrophes naturelles dans leur vie, sur les réseaux existants dans leur communauté qui traitent des catastrophes naturelles, ainsi que sur leurs priorités lors de la réduction de risques liées aux catastrophes naturelles avant qu’ils ne développement la Charte englobant cinq priorités. Comme spécifié dans cette Charte, les enfants voudraient des écoles sécurisés et que l’apprentissage ne soit pas interrompu. Ils voudraient que la protection des enfants soit prioritaire avant, pendant et après des catastrophes naturelles et réclament le droit de participer aux efforts destinés Á  réduire les risques des catastrophes naturelles et d’avoir accès Á  l’information nécessaire Á  cet effet. Ils auraient aussi voulu s’assurer que les efforts de réductions de risques liés aux catastrophes naturelles touchent les plus vulnérables au sein des communautés, en sus d’avoir l’assurance que les infrastructures au sein de leurs communautés soient sécurisées.

Gender Links et le réseau Gender and the Media Southern Africa ont un slogan: «Faire en sorte que chaque voix compte ». Cette session sur la réduction de risques liés aux catastrophes naturelles a permis aux membres et partenaires de Gender Links présents de réaliser l’importance d’écouter la voix des enfants sur tous les sujets. Nous parlons souvent du genre et du changement climatique mais rarement des enfants et du changement climatique. Les enfants constituent notre avenir et nous devons leur faire de l’espace et écouter leurs voix.

Il est malheureux que bien qu’il y ait eu une délégation d’enfants venant d’Indonésie qui assiste Á  cette conférence, peu d’entre eux étaient présents dans l’audience pour une présentation les concernant. Il n’y avait pas un seul enfant non plus parmi les intervenants. Avoir entendu en direct la voix d’un enfant sur la Charte de l’Enfant rédigée par les enfants eux-mêmes aurait apporté une note de fraîcheur au débat.

Inclure les voix des enfants et des jeunes non scolarisés dans la sensibilisation publique et les efforts éducatifs est impératif si nous voulons nous assurer que chaque voix compte. Et ceci parce qu’ils sont «les plus vulnérables, les moins visibles et qu’ils sont ceux qui ont le moins voix au chapitre, » comme l’a si bien dit Nick Ireland. Ceci peut être réalisé Á  travers des plateformes médiatiques telles que la radio. Des véhicules de transports publics comme les taxis sont aussi de lieux de convergence pour les personnes les plus diverses. Utiliser de tels espaces pour atteindre les personnes marginalisées assurerait que chaque voix compte.

Dans un esprit de partage de connaissances, les pays de la région ont beaucoup Á  apprendre de l’Indonésie et de ses modules sur le changement climatique introduits dans son programme d’études.

Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links et de la série spéciale du African Woman and Child Feature Service Durant la campagne des 16 jours d’activisme sur la violence basée sur le genre et la 17e conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique.

 


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