SHARE:
Le postulat de Gertrude Pswarayi de la Women’s Net, qui a fait une présentation sur le genre et les médias sociaux hier matin lors du deuxième jour du quatrième Sommet sur le Genre et les Médias, est d’Å“uvrer pour que les Africaines deviennent des as en technologies de l’information et de la communication (TIC).
Depuis son adolescence, Gertrude veut apprendre les notions des TIC pour les transmettre Á son tour Á d’autres femmes.
Elle croit dans la cause des femmes et caresse un rêve fou. Elle voudrait d’une Afrique où les femmes aient une grande maîtrise des TIC. «En se formant aux TIC, les Africaines pourraient connaître leurs droits et au fil du temps, elles pourraient se prendre en main », avance cette femme de 29 ans. Elle parle de la mission de l’organisation Women’s Net.
Depuis 2004, cette organisation a mis en place un projet Á l’intention des adolescentes. Il s’agit du Girlsnet. Ce projet a permis d’initier plusieurs jeunes aux TIC et a ciblé les filles âgées entre 14 et 21 ans. Ces formations ont eu au Zimbawe, en Namibie et dans d’autres régions de l’Afrique du Sud.
Gertrude Pswarayi constate que des jeunes femmes ne savent pas qu’Á travers l’Internet, elles peuvent avoir une autre vision du monde et non celle qu’on voudrait leur montrer ou leur imposer.
Dans un premier temps, elle a dÁ» leur expliquer les avantages de l’utilisation de l’Internet, d’autant plus que certaines étaient réticentes. Au fur et Á mesure de la formation, elle a découvert que les jeunes femmes sont en fait très intéressées et souhaitent apprendre davantage. «Celles voulant en savoir plus ont été invitées Á venir nous aider. Parmi ces jeunes, certaines avaient soif de connaissances et voulaient les transmettre Á leur tour Á d’autres femmes », poursuit cette activiste. Selon la jeune femme, avec les TIC Á leur portée, la diffusion d’informations ne sera plus le monopole des médias et du gouvernement.
Women’s Net a aussi lancé un projet similaire pour les adolescentes de Orange Farm, région de Johannesburg où une structure a été mise en place pour les orphelines en difficulté.
La pauvreté, précise-t-elle, est un facteur qui ralentit la progression des TIC: «Si aujourd’hui, beaucoup de femmes n’ont pas été sensibilisées aux TIC, c’est majoritairement Á cause de ce facteur. La pauvreté perdra du terrain le jour où les femmes commenceront Á s’y intéresser. »
L’autre facteur qui empêche les TIC d’atteindre les femmes, c’est les sociétés patriarcales. «Ce genre de société tue malheureusement l’envie des femmes de vouloir accéder aux informations et Á mieux connaître leurs droits », ajoute-t-elle.
Tanya Farber, journaliste, est aussi d’avis qu’il faudrait davantage de sensibilisation sur les TIC mais aussi des mises en garde sur leurs méfaits. «L’usage des TIC est une bonne chose. Je pense par exemple aux réseaux sociaux Facebook, Flickr, Youtube etc. mais si une personne n’est pas consciente des choses Á éviter, cela peut être Á son détriment », précise-t-elle. Cette dernière estime également qu’avant chaque utilisation de ces réseaux sociaux, il faudrait s’informer sur leur politique d’utilisation.
0 thoughts on “Gertrude Pswarayi: “Je rêve d’un continent où les Africaines seront fortes en TIC””
je croise le doigt