Le sexe a l’air, l’étudiant agressé Á  coups de machette.


Date: June 1, 2011
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Nom de l’article: Le sexe a l’air, l’étudiant agressé Á  coups de machette.

Nom du journal: Le Défi Plus

Date:7 Mai 2011

Pays: Maurice

Thème: Société

Techniques : Reportages

Genre journalistique : Nouvelles et brèves

Classification du genre : Abstraction du genre

Description  : L’article parut dans Le Défi Plus du 7 Mai 2011 fait part de l’incident dont a été victime un étudiant de 21 ans, notamment Jusuf, originaire de France et étudiant en médecine Á  Maurice. Alors qu’il sort d’un casino, après avoir remporté Rs22,000, il se fait aborder par une travailleuse du sexe, Patricia, qui lui propose ses services pour la somme de Rs800. Elle lui demande de l’accompagner dans un pensionnat Á  Port Louis et le piège dans un endroit isolé avec l’aide d’un complice. Ceux-ci l’agressent sauvagement Á  coup de machette avant d’être dépouillé de son argent et portable. Il se retrouve Á  l’hôpital avec de multiples blessures. Quant Á  Patricia et son complice, ils sont en actuellement en détention policière et ont avoué leurs méfaits.

Analyse  : L’article est classifié comme faisant abstraction au genre. Le journaliste se contente de rapporter les faits sans faire de recherche additionnelle de sorte Á  produire un article de qualité qui informe et éduque le lecteur. Les éléments d’informations tels que rapporté est purement de nature sensationnelle. Par exemple, celui-ci détaille comment Yusuf, enlève ses sous-vêtements sans perdre de temps et n’a d’autre choix que de prendre la fuite Á  demi-nu pour échapper Á  ses agresseurs. Au lieu de tout cela, une mise au point sur l’ampleur des problèmes sociaux Á  Maurice serait nettement plus éducative. Ce cas par exemple, a trait Á  plusieurs issues telles que la prostitution, la violence, la sécurité et la pauvreté entre autre. La prostitution par exemple, est condamnée Á  Maurice. De ce fait, il n’existe aucune structure visant Á  assurer la sécurité des travailleuses de sexe et de leurs clients. Puisque le journaliste n’a pas jugé utile de rechercher les voix des coupables, nous restons ignorants des motifs ayant incité le maquereau et la travailleuse de sexe Á  commettre un tel acte. Est-ce que ceux-ci sont tombés sur «  l’heureux   » gagnant de Rs 22,000 par hasard ou étaient-ils déjÁ  au courant ou alors était-ce un réseau établi de l’intérieur du casino et déjÁ  commandité  ? Pourquoi une telle urgence Á  agresser et dépouiller le jeune homme alors qu’ils auraient été payés de toute façon? Peut-être que cet élément d’information aurait pu mettre en exergue d’autres issues telles que la drogue et la pauvreté qui très souvent font parties intégrantes de la prostitution. Puisque la voix de la femme, travailleuse du sexe, est réduite au silence, nous ne savons pas quels sont ses dilemmes auxquels elle fait face car il existe généralement une relation de pouvoir très discriminatoire envers la femme dans le cercle de la prostitution. Très souvent, elle est contrainte de se soumettre aux ordres de son maquereau qui récolte aussi la part du lion quand celle-ci gagne de l’argent. Malheureusement, le journaliste rate une occasion de mettre ces issues en évidence. La voix des ONGs et des travailleurs sociaux de ce secteur aurait complémenter l’article. Un encadré avec des statistiques sur le taux de violence Á  Maurice, le taux de prostitution ainsi que les limitations des chiffres Á  ce sujet dÁ» Á  son statut illégal. Avoir l’opinion de la police, du Ministère de l’Egalité du Genre et celui du Ministère de l’Education tertiaire aurait étoffé davantage cet article puisque ce jeune homme est originaire de France.

Remarque du formateur : Le journaliste a incorporé deux photos  : celle de Yusuf Á  l’hôpital après son agression et en médaillon Patricia, la travailleuse du sexe. Encore une fois, la photo reflete qu’il existe deux poids deux mesures, quant il s’agit du traitement de l’homme est de la femme. L’homme ici est illustré comme la victime, et la femme comme la seule coupable alors qu’ils étaient Á  deux dans cette affaire. De plus le journaliste choisi le sous-titre suivant  : «  Il débourse Rs 800 pour se faire une prostituée   » A travers cette citation il est triste de noter non seulement l’ignorance mais aussi le manque de sensibilité accru du journaliste. En effet, le terme «  prostituée   » a été remplacé par celui de «  travailleuse du sexe   » dans le but d’éliminer la stigmatisation dont elle est victime et de donner le signale que quel que soit sont métier et ses pratiques, chaque personne a sa dignité et a le droit d’être respecter. On se demande toujours pourquoi le changement en faveur de l’égalité est si lent alors que nous voyons ici que les meneurs d’opinions ont eux-mêmes besoin d’un changement de mentalité.

Exercices  :

Quelles sont les voix manquantes  ?

Quel est le pourcentage de violence dont sont victimes les étrangers Á  Maurice?

Comment le journaliste aurait-il pu agrémenter cet article  ?

Quel sont les mesures de sécurités misent en Å“uvre pour les étudiants étrangers Á  Maurice  ?


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Comment on Le sexe a l’air, l’étudiant agressé Á  coups de machette.

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