Quand la douceur de la vie commune vire Á  l’amertume

Quand la douceur de la vie commune vire Á  l’amertume


Date: December 9, 2011
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«Je m’appelle Vinod. J’ai une trentaine d’années. Je me suis fait larguer et détrousser par mon épouse qui s’est enfuie avec mes deux enfants en bas âge, en compagnie de son amant, un toxicomane. C’est du propre!

J’ai connu ma femme Patricia dans les années 90. Nous nous sommes aimés et j’avoue que c’était difficile au départ car je suis de foi hindoue et elle de confession catholique. Donc notre union paraissait impossible. On travaillait dans la même entreprise et Á  la longue, nous avons maintenu nos projets de mariage. La famille de Patricia était opposée Á  cette union. Elle s’est mariée avec moi selon la tradition hindoue. Pas un seul membre de sa famille n’est venu assister Á  notre mariage. On a alors fait notre vie Á  deux, dans la simplicité.

Plus tard, elle est tombée enceinte et on a eu un fils. C’est cela qui a modifié les données. Sa famille m’a accepté comme un de leurs et je me suis intégré, vivant dans la même cour qu’eux. Je donnais tout Á  mon épouse. Elle ne manquait absolument de rien. Pendant neuf ans, elle n’a pas eu Á  travailler. C’est moi qui payais tout. Mais ma femme ne savait pas faire des économies. Elle dilapidait tout l’argent qu’il y avait sur ma carte de crédit et c’est moi qui avais un mal de chien Á  effectuer les remboursements qui étaient lourds car j’avais contracté des prêts bancaires pour embellir notre maison.

C’est lÁ  qu’est venu notre problème. A la base, c’était l’argent, du moins, le manque d’argent qui était la source principale de toutes nos disputes. Elle m’a accusé d’avoir une maîtresse, ce qui, selon, elle expliquerait pourquoi je ne pouvais pas lui donner davantage d’argent. Ma femme était du genre Á  vouloir être en compétition avec ses tantes et cousines au niveau du confort matériel. Que ce soit en matière de vêtements ou de meubles, elle voulait avoir plus que les autres et pour cela, il lui fallait de l’argent.

Après cette tempête conjugale, le calme est revenu avec l’arrivée d’un nouveau bébé. Cette fois-ci c’était une fille. Mais l’accalmie était de courte durée. Pendant des mois, j’ai fais chambre Á  part avec Patricia. Ma petite fille dormait avec moi. J’aime mes enfants et c’est mon amour pour eux qui m’ont fait rester avec elle. Sa famille m’a tourné le dos. Ils l’ont même encouragée Á  porter plainte contre moi pour violence domestique, alors que je n’ai jamais posé une seule fois la main sur elle.

A plusieurs reprises, j’ai surpris ma femme qui parlait au téléphone Á  un autre homme, qui était visiblement son amant. J’ai pu saisir le combiné Á  une occasion et j’ai alors su que Patricia me trompait. Elle n’a pas nié. Elle m’a dit que je pouvais partir si je le désirais. Son amant m’a appelé par la suite et m’a traité de cocu et a promis de me casser la gueule si je parlais Á  Patricia. Selon ce grossier personnage, Patricia était sa femme et non la mienne. Le monde Á  l’envers!

J’ai tenu bon parce que mes enfants sont innocents. Mais un jour en rentrant du boulot j’ai eu le choc de ma vie. Lorsque j’ai ouvert la porte, il n’y avait plus rien dans la maison, pas même une chaise, pas même ma brosse Á  dents. Elle avait tout pris. Les voisins m’ont dit que Patricia et son amant sont venus Á  bord d’un camion et ont tout emporté. De plus, elle s’est rendue Á  la boutique du coin où elle a acheté plusieurs milliers de roupies de provisions. Normalement, c’est moi qui règle tout cela en fin de mois.

J’étais abattu du fait qu’elle ait pris mes deux enfants avec elle. Sa famille aussi a été affectée. Eux qui l’avaient encouragée Á  porter plainte contre moi étaient stupéfaits parce qu’au fond, ils savaient bien que mes deux enfants qu’ils chérissaient comme moi, couraient un grave danger. Les démarches pour les retrouver nous ont pris quelques jours.

Patricia vivait avec son amant dans la capitale. Elle s’était convertie Á  l’islam, m’a fait comprendre qu’elle ne me donnerait pas mes enfants. Elle a quitté une maison où il y avait tout pour vivre dans une pièce et dormir dans la même chambre que son amant en compagnie de mes pauvres enfants. Son amant est un repris de justice et un toxicomane. Quand j’ai insisté pour avoir la garde de mes enfants, son amant et elle m’ont envoyé des videurs pour me tabasser mais j’ai heureusement pu le semer. Je vis dans la peur et l’inquiétude Á  leur propos. J’ai été un mari exemplaire. Je ne mérite pas cela. J’ai entrepris des démarches légales pour obtenir la garde de mes petits mais les procédures tardent Á  aboutir.

Je suis vivant mais ma femme m’a tué Á  l’intérieur. Elle a assassiné ma joie de vivre, m’a trahi, m’a volé, trompé, humilié et m’a fait vivre un calvaire. Si je lutte encore, c’est pour mes enfants, qui sont mal nourris et maltraités. Quand j’ai pu les voir Á  l’école, ils m’ont dit que leur maman leur avait dit que j’étais mort dans un tsunami et que notre maison avait été détruite. Je pense qu’elle leur a montré des photos du tremblement de terre au Japon.

C’est fou comment elle peut manipuler nos enfants. Cette femme est capable de tout. Mais je sais qu’il y a une justice, qu’il y a un Dieu et que la vérité triomphera.

Jimmy Jean-Louis est journaliste Á  Maurice. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.

 


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