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Les allégations d’infidélité peuvent mener très loin. Surtout quand on a affaire Á un conjoint excessivement jaloux. Johnny n’oubliera pas de sitôt ce qu’il a fait endurer Á sa compagne, Josiane, en pleines festivités du Nouvel an.
Ce jour lÁ , ma compagne est allée apporter un repas Á sa grand-mère. Voyant qu’elle tardait Á rentrer, cela m’a rendu fou de rage et je suis venu la chercher avant de lui hurler dessus en pleine rue: tu crois que je ne connais pas ton cinéma! Je l’ai ensuite battue. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Mais cette fois, je n’avais plus de contrôle sur ce que je faisais. Face Á une telle colère, personne n’a tenté de me raisonner. Le comble, c’est que son propre père, son frère et son beau-frère ont aussitôt pris mon parti et ont commencé Á la rouer de coups pour la corriger sa prétendue infidélité.
Lorsque cela s’est produit, nous avions déjÁ deux enfants et je ne pouvais plus supporter d’entendre les gens me dire qu’elle me trompait. Pendant la bagarre, deux oncles, Louis et Alain, sont intervenus pour tirer Josiane de ce mauvais pas.
C’est sur son lit d’hôpital quelques heures plus tard qu’elle a porté plainte contre moi Á la police. Trois jours après, elle a obtenu sa décharge mais n’a pas voulu rentrer Á la maison de peur d’être violentée Á nouveau. De mon côté, je ne voulais plus qu’elle revienne Á cause de son infidélité. La situation ne s’est pas améliorée puisque ma compagne a recherché une protection policière car elle déclaré qu’elle était battue depuis des années.
Et c’est vrai. La violence était omniprésente dans notre couple. A tel point qu’on ne fréquentait plus ma famille. Je ne supportais plus de voir Josiane suspendue au téléphone. J’ai toujours cru qu’elle parlait Á son amant. Je l’ai agressée en pleine fête chez mes proches.
Plusieurs mois après sa sortie d’hôpital, j’ai essayé de reconstruire quelque chose avec elle. Mais elle a refusé et dit que tout était fini entre nous car elle n’avait connu qu’une vie de martyr avec moi et qu’elle n’était plus disposée Á revivre cela.
Aujourd’hui, j’ai pris pleinement conscience de la portée de mes actes. Je pense que les hommes qui sont violents envers les femmes mériteraient de se faire défoncer la tête. Un homme sait qu’il est généralement physiquement plus fort qu’une femme, et donc il n’a pas Á être violent envers elle.
Aujourd’hui, je suis totalement contre la violence que je trouve barbare. J’ai compris qu’un homme violent qui n’a pas encore réalisé qu’il l’est, fait tout pour culpabiliser et humilier sa ‘victime’ pour qu’elle réagisse. A ce moment-lÁ , il a le prétexte tout trouvé pour la taper.
Frapper une femme avec qui on est marié, avec qui on a fait des enfants…en sachant parfaitement qu’elle est innocente et qu’elle ne sera pas capable de se défendre, c’est de la lâcheté pure et simple et cela me dégoÁ»te.
Jimmy Jean-Louis est journaliste Á Maurice. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.
📝Read the emotional article by @nokwe_mnomiya, with a personal plea: 🇿🇦Breaking the cycle of violence!https://t.co/6kPcu2Whwm pic.twitter.com/d60tsBqJwx
— Gender Links (@GenderLinks) December 17, 2024
Comment on Une jalousie excessive peut induire la violence