CSW59: «Nous sommes dans la dynamique de passer du dire au faire »

– L’intérêt de l’OIF pour l’égalité entre hommes et femmes semble récent?

Pas du tout. Bien avant la conférence internationale des femmes Á  Beijing en 1995, l’OIF avait pris position en faveur de l’égalité entre les sexes dans la Déclaration de Luxembourg. Celle-ci reste valable aujourd’hui. Mais lÁ  où vous avez raison, c’est que cette thématique d’égalité entre hommes et femmes figure avec trois autres thématiques dans le nouveau cadre stratégique défini lors du Sommet de Dakar en novembre dernier et que cette thématique particulière est devenue transversale. Dans la Déclaration de Dakar, l’égalité entre hommes et femmes y est reconnue comme un enjeu principal. Des indicateurs sensibles au genre ont été identifiés et chaque année, des rapports doivent être soumis sur les quatre thématiques adoptées Á  Dakar. Donc, c’est vous dire que l’intérêt de l’OIF pour l’égalité entre les sexes a commencé avec l’ancien secrétaire général Abou Diouf qui a créé le réseau francophone et que la nouvelle secrétaire générale, Michaëlle Jean, l’a amplifié.

– Beaucoup toutefois reste Á  faire pour que cette égalité entre hommes et femmes soit traduite dans la réalité ?

Oui, il y a encore du travail Á  faire. Nous sommes dans une dynamique de passer du dire au faire. Sur papier, OIF s’est engagée de manière transversale pour l’égalité entre hommes et femmes et j’espère que cet engagement se concrétisera en actions concrètes par les Etats membres.

– Quel est le principal obstacle Á  la traduction de cette thématique en actions concrètes sur le terrain ?

Les moyens dont dispose l’OIF peuvent être un frein entre son ambition et ses actions mais je reste très optimiste. L’OIF décentralise actuellement la gestion de ses programmes et Á  cet effet, elle ouvrira un bureau Á  Madagascar durant le premier semestre de 2015. Michaëlla Jean en personne inaugurera ce bureau de l’OIF qui couvrira la région de l’océan Indien.

Propos recueillis par Marie-Annick Savripène