SHARE:
Antananarivo, 23 June: Berthine habite du Fokontany d’Ambodiakondro de la ville de Moramanga, située Á 111km d’Antananarivo. Elle s’est mariée Á l’âge de 19 ans, ne sachant ni lire ni écrire. Sept ans plus tard son mari, un charbonnier, meurt en lui laissant ni maison, ni bien, et avec deux enfants. Depuis ce jour elle a été forcée de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille en faisant le même travail que son défunt mari. Etre charbonnier, dit-elle n’est pas facile car cela demande beaucoup de force et on gagne très peu surtout avec deux enfants.
Huit ans plus tard, elle s’est remariée en espérant qu’avec son nouveau mari, son fardeau va être apaisé. A sa grande déception, juste deux mois après leur mariage, son mari est devenu alcoolique et très violant. Il battait Berthine qui attendait leur premier enfant. Son nouveau mari ne rapportait plus rien Á la maison alors que Berthine, Á cause de sa grossesse ne peut plus travailler pour précaution.
Face Á cette situation, Berthine n’avait plus la force de se battre et pensait que s’était son destin. « Quand on subit des actes de violence a plusieurs fois, elle, cela devient comme l’air qu’on respire et on ne veut plus se battre, on se laisse faire ».
En 2014, son mari l’a quitte alors qu’elle attendait leur troisième enfant. Elle a alors décidé d’aller se plaindre auprès du Centre d’Ecoute et de Conseil Juridique (CECJ). Deux mois plus tard, elle a suivi une formation d’entreprenariat par Gender Links afin qu’elle puisse mener toute seule son activité de vendeuse de légume et de volaille.
J’ai commencé avec un budget de 5000 ariary dit-elle, mais actuellement je peux payer les écolages de mes quatre enfants, les nourrir et payer notre loyer sans l’aide de personne.
Et durant sa présentation au sommet national, elle a mentionné qu’actuellement, elle a épargné une somme de 100 000 Ariary.
Elle admet qu’elle a beaucoup perdu du temps en acceptant la violence de son mari pendant des années et elle est convaincu que dans la vie il ne faut pas s’apitoyer sur son sort, il faut se battre avec persévérance même si on est veuve, analphabète ou victime d’actes de violence.
Cet article portant sur le Sommet national de Gender Links fait partie du service d’information de GL qui apporte des perspectives nouvelles Á l’actualité quotidienne.
Comment on Madagascar: RASOARIMALALA Berthine : « il ne faut pas s’apitoyer sur son sort, il faut se battre avec persévérance »