RDC : Les femmes se mobilisent pour l’égalité de chances entre les genres

Kinshasa, 15 Juin: pour atteindre l’objectif 50/50 en application du Protocole de la SADC sur le genre et le développement, il faut l’implication de tout le monde. C’est le sens de la mobilisation des hommes et des femmes vivant Á  Kinshasa et dans les provinces qui participent Á  ce 3ème sommet national.

Même si les chiffres sont alarmants en ce qui concerne la participation de la femme aux organes de prises de décision, dan tous les domaines, le constat est que la majorité des personnes qui ont postulé pour différents prix lors de ce sommet sont des femmes. Un tour dans les différents ateliers parallèles nous a convaincu que les femmes sont effectivement intéressées Á  la question de l’égalité de chances entre les hommes et les femmes. «Nous savons aujourd’hui plus qu’avant que nous ne pouvons pas parler de genre sans l’implication des hommes. Nous en sommes conscientes et nous travaillons dans ce sens-lÁ  », déclare Godelive Nyemba, de l’UCOFEM/Lubumbashi.

C’est également l’avis de Viviane Lengelo, qui vient de Kikwit (Bandundu) où elle anime le Regroupement des femmes en action pour le développement intégré (REFADI) : « nous ne faisons pas la distinction dans nos activités entre hommes et femmes. Nous sommes une organisation des femmes c’est vrai, mais lorsque nous menons nos actions de terrain, tout le monde participe, particulièrement en ce qui concerne les clubs d’écoute ».

Le Sommet a également enregistré un plus grand engagement des femmes travaillant Á  la base Á  prendre en charge les problèmes qui se posent dans leurs communautés. Bien plus, de plus en plus de femmes parviennent Á  mobiliser des fonds pour soutenir leurs activités et Á  autonomiser la femme. En effet, l’une de plus grandes faiblesses constatées dans le baromètre est liée au pouvoir économique des femmes. Pour Jeanne Kavuo, qui apporte son aide aux femmes victimes des violences sexuelles Á  l’Est de la RDC : « sans moyens, il n’est pas possible de réaliser pleinement nos objectifs. Aujourd’hui, nous sommes capables de mobiliser suffisamment des fonds pour nos activités, même si les besoins sont encore énormes ».

Rappelons que les bonnes pratiques des participants ont été reçus par 5 jurys dans les catégories suivantes : droits constitutionnels, paix et sécurité, radio, presse écrite, télévision, Centre d’excellence des media, VGB, 50/50, Gouvernance, VIH/SIDA et Leadership.

Cet article fait partie du service d’information de Gender Links qui apporte des perspectives nouvelles Á  l’actualité quotidienne.