SHARE:
Entre les années 80 et 90, ce commerce de vêtements emballés dans des ballots, n’avait pas pris l’essor qu’on lui connaît aujourd’hui. De nos jours, on ne peut plus marcher sur une avenue sans voir des hommes et des femmes qui vendent des articles de seconde main. Il s’agit non seulement de vêtements mais aussi de gadgets pour enfants, de chaussures, de sacs et d’autres accessoires de mode…
Les femmes et les hommes qui vendent de la friperie au marché Ezo dans le quartier Yolo-sud dans la commune de Kalamu Á Kinshasa, pensent qu’en pratiquant ce commerce, ils comblent l’écart entre les riches et les pauvres. Car grâce Á leur entremise, même ceux qui n’ont pas de compte bancaire peuvent bien s’habiller.
Un sexagénaire raconte qu’Á l’époque où il était enfant, «les riches ne s’achetaient pas des vêtements de seconde main. Les vêtements qui étaient vendus étaient des dons destinés aux plus pauvres. Les nantis, eux, allaient s’acheter des habits dans des boutiques huppées en ville. Et les vêtements donnés étaient de bonne qualité et presque neufs. Ceux qui faisaient ce commerce n’étaient pas nombreux comme aujourd’hui », avoue-t-il.
La crise économique qui a longuement frappé la RDC fait que l’on n’arrive plus Á distinguer les personnes de la classe moyenne des pauvres. Il n’y a pas une autre façon de s’acheter des habits. Les commerçants vendent la friperie Á la criée. D’autres les exhibent sur des étals alors que d’autres font du porte-Á -porte.
Lyly Kapulukusu, mère de cinq enfants, explique Á quel point cette activité est rentable.
«Je vends ces habits en ballots depuis cinq ans. Autrefois, je vendais des pagnes pour dames. Mais je ne faisais pas de bénéfices. Depuis que j’ai décidé de changer de commerce, je m’en sors plutôt bien », déclare Lyly avec un sourire.
Sa spécialité est la vente de pantalons pour dames, de saris que les Kinoises qualifient Á tort de «mode arabe », et de robes de soirées. Ces ballots coÁ»tent 150 dollars américains quand il s’agit de pantalons, 350 dollars américains pour les saris et 300 dollars américains pour les robes des soirées.
Selon cette femme, chaque ballot contient 100 habits. Elle effectue au préalable un tri pour conserver les pièces qui sont encore de bonne qualité. «Après ce tri, je fixe les prix de façon Á obtenir des bénéfices. Pour les vêtements en moins bon état, je pratique la «tombola bwaka », c’est-Á -dire que je les dépose Á terre pour ceux qui n’ont pas beaucoup d’argent et je les vends Á un prix très abordable », confie Lyly.
Evelyne vend des draps et cette marchandise attire beaucoup de clients. Comme elle a réussi Á en fidéliser plusieurs, elle a leurs numéros de téléphone et dès qu’elle reçoit des marchandises, elle les appelle pour leur donner la priorité sur les achats.
Elle avoue avoir réussi Á acheter une parcelle de terre grâce Á ses gains. «Je réussis aussi Á payer les frais de scolarité de mes enfants. Comme je suis veuve et que je n’ai pas de diplôme universitaire pour pouvoir travailler dans un bureau, je suis obligée de pratiquer cette activité. Mais je ne m’en plains pas car la friperie est rentable ».
«Cette activité commerciale est avantageuse aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Dans ce petit marché, on nous connait. Moi, par exemple je vends des bodys pour femmes. Il n’y a pas de discrimination qui s’applique lorsque que l’on veut gagner de l’argent », confie Roger, le voisin de Lyly. Et c’est tant mieux…
Elda Along est journaliste en République Démocratique du Congo. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.
3 thoughts on “La friperie en RDC: Une activité rentable”
Bonjour,nous sommes export alians la compagnie de ventes de vêtements utilisé femme,homme,enfant nous some situé en Ukraine dnipro 49000 et nous marchandises proviennent de partout dans le monde. Nous exportons vers différents pays et continents après avoir les marchandises emballés de manière professionnelle pour les envoyer aux quatre coins du globe plus une fois acheter cher nous vous devenez partenaire pour plus d’informations
+380631060939
Bonsoir je suis sara victorieuse je besoin du prix de friperie foulard à 100kilo
Bonjour Je Suis Ezaba, J’ai Besoin De Vetement . Veste Seulement Sans Pantalon Sans Chemise Ni Jilet.