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Le harcèlement peut prendre différentes formes. Cela va d’un simple sifflement Á une présence et une poursuite assidue des jeunes femmes. Le harceleur peut agir seul ou en groupe. Il utilise le pouvoir pour diminuer et effrayer l’autre dans l’espoir d’obtenir ce qu’il veut. Le vrai but du harceleur est de dégrader, d’humilier et de menacer.
Certains harceleurs n’hésitent pas Á laisser libre cours Á leurs pulsions en se masturbant ou en exhibant le sexe Á leurs victimes. Tandis que d’autres optent carrément pour l’agression sexuelle. La rue et le transport en commun sont devenus des cibles favorites des harceleurs. Nombreux sont ceux qui attendent leurs victimes de manière systématique ou les suivent régulièrement. D’autres laissent les numéros des téléphones des jeunes filles sur le dossier des sièges dans les autobus.
Le tout a lieu alors que les victimes souffrent en silence car elles n’ont point le courage de dénoncer les traumatismes subis. C’est pour cette raison que l’AIMS a récemment publié un document sur toute la question.
La chercheuse américaine, Alyssa Fine, qui est «Street Harassment Campaign Coordinator » pour le compte de la branche locale de AI, a publié «Roadblocks – The Street Harassment of Women and Girls in Mauritius”. Ses recherches ont porté sur l’expérience des jeunes filles de 12 Á 66 ans.
Selon elle, les harceleurs peuvent venir de n’importe quelle couche sociale, être de n’importe quelle croyance religieuse. Ils peuvent être avocats, fonctionnaires ou usagers de drogue.
Répondant Á la presse, Alyssa Fine affirme: «Les témoignages de nombreuses femmes m’ont fait comprendre que le harcèlement sexuel dans les rues est tellement répandu qu’il nécessitait en lui-même une autre étude. Et sachez que même les personnalités en sont victimes. Par exemple, Nita Deerpalsing, Rada Gungaloo et Ariane Navarre-Marie ont toutes été victimes de harceleur. Elles ont tenu Á le faire savoir en insérant chacune une punaise sur une carte de l’île Maurice fixée sur un tableau. Activité qui fait partie de la campagne d’Amnesty International contre le harcèlement sexuel. »
Trishla Dhunnoo, psychologue, brosse un portrait du harceleur. «Le harceleur est un personnage égocentrique, avide de pouvoir et de reconnaissance. Sa victime n’est pas forcément une personne plus faible que lui », explique-t-elle.
En effet, cela peut être une personne qu’il estime dangereuse dans la mesure où elle pourrait être plus compétente que lui au travail. Il doit donc Á tout prix l’éliminer. «Il y a chez le harceleur ce comportement sadique de toute puissance qui cache un mal-être intense, une estime de soi peu élevée et un manque de confiance », souligne Trishla Dhunnoo.
Pour Anne-Marie Lapierre de AIMS, «il n’est pas normal qu’une femme doive changer sa façon d’agir ou ne puisse sortir après 18 heures. C’est une atteinte aux droits et Á la liberté. Si une femme change de comportements, cela signifie que les hommes n’ont aucune responsabilité ».
Il n’existe pas de loi contre le harcèlement de rue que plusieurs personnes considèrent comme une attitude normale. Toutefois, il existe d’autres pénalités sous le Code Pénal et le Sex Discrimination Act de 2002 destinées Á protéger les victimes contre le harcèlement verbal, physique ou moral. En considérant l’effet grave et nuisible de ce problème sur les femmes, l’étude recommande que des actions soient prises par les décideurs.
L’AIMS a déjÁ démarré une campagne d’activités Á cet effet. Parmi elles, une exposition artistique sur le littoral ouest et Á Quatre Bornes pendant le mois de novembre. Une manifestation intitulée «Take Back the Night » est prévue le 28 novembre sur les fronts de mer Á Port-Louis et Mahébourg. Par ailleurs, AIMS a crée un blog pour aider les victimes Á se libérer par le témoignage. Ces dernières sont invitées Á envoyer leurs histoires Á l’adresse suivante: svav.aims@gmail.com
Toutes ces initiatives viennent rappeler aux femmes et aux jeunes filles qu’elles ont le droit de vivre sans être inquiétées et incommodées par des comportements déplacés et qui n’ont pas de raison d’être.
Jimmy Jean-Louis est journaliste Á Maurice. Cet article fait partie du service d’opinions et de commentaires de Gender Links qui apporte des perspectives nouvelles Á l’actualité quotidienne.
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Comment on Le harcèlement de rue ne doit plus être banalisé