Les Kenyanes: des femmes motivées par la réussite


Date: November 11, 2009
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Les Kenyanes: des femmes motivées par la réussite

Par Julie Prisca Stephen

Les Kenyanes sont de plus en plus nombreuses Á  faire des études supérieures. Selon les statistiques gouvernementales, 80.6% des jeunes femmes âgées entre 15 et 24 ans font de telles études.

Les jeunes femmes qui ont soif de connaissances pullulent dans les universités publiques et privées. L’éducation est pour elles synonyme d’indépendance, dans un pays où la domination des hommes est toujours très présente.

La Daystar University Á  Nairobi, capitale du Kenya, est une université privée qui s’est taillé une solide réputation dans le monde de la communication africaine. L’institution compte de nombreux étudiants et étudiantes. C’est le cas dans plusieurs autres institutions académiques.

Nombreuses aussi sur le marché du travail, elles prouvent leur indépendance financière en devenant des femmes d’affaires redoutables, des professionnelles hors pair. Parfois, elles sont Á  la fois mères de famille, carriéristes et étudiantes. Gros plan sur trois d’entre elles.

Carole Njoroge est de celles-lÁ . A 28 ans, elle prépare sa thèse de maitrise en communication, est chargée de cours dans une université publique et est aussi productrice de ‘The Patricia show’, talk-show kenyan diffusé sur DSTV, une des chaines câblées couvrant le continent africain. Sa motivation en tant que productrice est de “Montrer l’Afrique sous un autre jour… L’Afrique glamour, travailleuse” explique-t-elle. Cette production kenyane est entièrement financée par le réseau Multichoice Africa.

Charmante et pleine de vie, Carole est une personne sensible, ouverte, amicale, dévouée et mais aussi fonceuse car la production demeure un monde d’homme. «Une femme doit travailler plus dur qu’un homme pour prouver qu’elle a des compétences », souligne-t-elle. Mais comme Carole, de plus en plus de femmes percent dans ce métier.

Nyambura, également étudiante Á  l’université de Daystar, fait partie de la promotion de juin 2009. Elle détient aujourd’hui une licence en communication, avec spécialisation en relations publiques. Elle ne renonce jamais. A presque 40 ans, en sus d’être une épouse et d’élever ses trois filles, elle étudie aussi d’arrache-pied Á  l’université et demeure un exemple pour la communauté estudiantine.

Nyambura a dÁ» ramer pour y arriver. Cela n’a pas toujours été facile pour elle de conjuguer études, vie de famille et la petite pâtisserie qu’elle a mis sur pied dans sa cuisine et où elle prend des commandes de gâteaux de mariages.

Aujourd’hui, si elle est employée dans une entreprise de relations publiques et qu’elle adore ce qu’elle fait, elle veut retourner Á  l’université en 2010 pour embrayer avec sa maîtrise.

Son rêve est d’avoir sa propre agence de relations publiques et elle fera tout pour y parvenir.

Bien qu’étant d’une plus jeune génération, Rose Njoroge, qui n’a que 21 ans, est aussi étudiante Á  Daystar University. Elle a toutefois eu un parcours différent. Après avoir étudié successivement en Australie et aux Etats-Unis, elle a regagné le Kenya avec la détermination de faire bouger les choses dans son pays natal.

Elle s’est retrouvée dans le monde de la communication par hasard alors qu’elle se passionnait pour la décoration et la mode et qu’elle a une petite entreprise de décoration qu’elle gère Á  partir de sa maison. Mais Rose veut faire de la communication son métier afin de «réveiller les consciences des jeunes et surtout des femmes ». Elle en est Á  sa troisième année d’études et fait actuellement un stage Á  la Kenya Broadcasting Corporation, (KBC), chaine de télévision nationale du pays.

Cet éveil de conscience de la Kenyane et de l’Africaine survient Á  un moment où il est important de briser les stéréotypes et les clichés sur la femme noire. Ces Kenyanes sont assurément sources d’inspiration pour la jeune génération.

Julie Prisca Stephen étudie Á  Nairobi. Cet article fait partie du service de commentaires et d’opinions de Gender Links.

 

 


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