Mbuji-Mayi: Une épouse violée et répudiée par manque d’eau potable


Date: January 1, 1970
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Mujinga, une épouse et mère vivant Á  Mbuji-Mayi, capitale du diamant industriel, doit, comme toutes les femmes du village, marcher des kilomètres pour aller s’approvisionner en eau potable. Et ce, parce que la fourniture d’eau dans son village n’est pas régulière. Un soir, alors qu’elle rentre avec sa bassine d’eau qu’elle a été récupérer Á  des kilomètres de lÁ  et qu’elle traverse un ravin, elle se fait violer par quatre militaires. Bien qu’elle soit une victime, son mari la considère souillée et la répudie.

 
Titre de l’article : Mbuji-Mayi: Une épouse violée et répudiée par manque d’eau potable
 
Nom de la publication: Le Potentiel
 
Date : 3 novembre 2007
 
Pays: République Démocratique du Congo
 
Thème : Violence envers le genre
 
Technique : Langage
 
 
Genre : Un fait divers raconté sous forme de reportage
 
 
Classification du genre : De par le fait que les voix de la victime et de son époux qui la répudie soient absentes, ce texte fait abstraction  du genre.
 
Description :
 
Mujinga, une épouse et mère vivant à Mbuji-Mayi, capitale du diamant industriel, doit, comme toutes les femmes du village, marcher des kilomètres pour aller s’approvisionner en eau potable. Et ce, parce que la fourniture d’eau dans son village n’est pas régulière. Un soir, alors qu’elle rentre avec sa bassine d’eau qu’elle a été récupérer à des kilomètres de là et qu’elle traverse un ravin, elle se fait violer par quatre militaires. Bien qu’elle soit une victime, son mari la considère souillée et la répudie.
 
Cet article peut être utilisé pour :
 
Montrer comment les femmes sont abusées par les hommes en RDC et comment elles subissent aussi le poids des traditions ancestrales.
 
Remarques du formateur:  
 
Le journaliste Donatien Ngandu Mupompa dénonce la répudiation de Mujinga par son mari alors qu’elle a été victime d’un viol collectif.  Par l’utilisation d’adjectifs et d’expressions particulières tels que “mère et épouse fidèle”, “les durs frais”,la brave femme”, “cet être fragile», « sa crucifixion commence », «la pauvre femme », «l’infortunée », «pour un crime dont elle a été plutôt victime », Donatien Ngandu Mupompa montre une réelle sympathie pour  la victime.
En revanche, il exprime son dégoût pour les violeurs par l’utilisation de termes tels que «les inciviques en uniforme », «bourreaux », «crapules » et prend de la distance vis-à-vis du mari de la victime qu’il nomme à un moment «l’homme ». 
En voulant raconter les malheurs de Mujinga, le journaliste emploie parfois des formules ampoulées qui ont tendance à alourdir le texte.
Cet article pêche aussi par manque de détails – on ne connaît ni l’âge, ni le nombre d’enfants de la victime. De plus, on n’entend pas sa voix, ni celle de son mari qui la punit une deuxième fois en la répudiant. Ce texte peut avoir été construit à partir d’une dépêche de la police.
 
Exercices pour la formation:
 
(a) Si vous aviez à réécrire cet article, qu’auriez-vous ajouté et enlevé ?
(b) Comment les femmes violées sont-elles traitées par leurs maris et la société en général dans votre pays?
(c) Les coutumes et traditions ancestrales dans votre pays sont-elles au détriment des femmes? Expliquez.
(d) Donnez des statistiques sur  la violence contre la femme dans votre pays.
(e) Y a-t-il des centres de réhabilitation pour les femmes  violées dans votre pays ?
(f) Que dit la loi au sujet du viol ? Et du viol collectif ?
(g) Quel sort est réservé aux agresseurs ?
 
 
 
 


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